Cérémonie des vœux 2016

Cérémonie des vœux 2016

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Cérémonie des voeux 2016

Commentaires du Directeur technique Christian Demarre

C’est très heureux que j’ai participé et animé cette cérémonie qui c’est déroulé dans une ambiance remarquable.

Je dois saluer la réussite des organisateurs du Dojo des Clayes sous bois et la gentillesse de leur accueil.

J’ai également pus constater les progrès de l’ensemble des judokas dans la pratique du Judo de la tradition, celui qui nous a été enseigné par nos maîtres à l’époque du Collège nationale des ceintures noires MR Michigami, Philippe et Correa, Le judo que nous avons appris, attitude respectueuses, sans catégories de poids , en cherchant le chemin de la souplesse .

Je dois saluer la présence de Mr Codognola, Ellner, Sarret et Yvon Renelleau membres extérieurs du Cijam mais néanmoins Amis.

Le samedi matin j’ai demandé à certain judokas d’intervenir avec moi, pour faire travailler les gens:

Dubosc J.P, Wrona, Ferron, Arnaud se sont empressés avec bonheur de faire évoluer la soixantaine de participants entant que haut titrés. Fleury Hervé et Gourmelin Emmanuel ont fait également partager leur approche respectif de la non opposition et du contrôle.

L’après midi était orienté sur les démonstrations. Le groupe Dojo a tiré le sabre à plusieurs reprises pour démontrer les Katas de Sété Iaï sous la direction du Maître de balets Fransico et Rémi de Montivilliers fit une démonstration, très concentré, libre de quelques katas de sabre.

J’avais demandé à Yvon Renelleau ensuite de présenter son travail de recherche fondamentale sur l’application de la respiration dans les projections de Judo et d’approfondir également son travail sur les Katas.

Personnellement j’ai fait travailler les gens sur un projet que je prépare pour l’élaboration d’un kata basé sur les enchainements ou sur les combinaisons de mouvement.
L’après midi s’est terminé sur la coupe des ceintures noires et la 1ère place occupé par Fleury Hervé de l’école de judo de Bavent ( région de Caen) par 3 Ippon marqués nettement.

L’examen de Titre concrétisa le 1er D. CIJAM de Profichel Jean batiste de Bavent et le 3ème D. Cijam de Girard Lucile de Tiercé. Nous félicitons les nouveaux promus.

Le dimanche matin, pratiquement autant de monde que le samedi. Travail des mouvement de base, des contreprises, des enchainements.

Travail sur les Six premiers mouvements du Koshiki No Kata .

Nous nous sommes séparés sur un Kiai collectifs impressionnant destiné à lancer la nouvelle année de pratique des Arts Martiaux.

 

Christian Demarre

CEREMONIE DES VŒUX DU 16 ET 17 JANVIER 2016

 

Avant d’épiloguer sur les divers fils conducteurs établis tout au long de ce week-end hivernal de janvier par notre « Directeur Technique » Christian, il me semblait intéressant de s’attarder un cours instant, une fois n’est pas coutume, à la représentation du mot : vœu.

Etymologiquement, c’est une promesse délibérée et libre faite à dieu d’un bien possible et meilleur, ou l’acteur de celui-ci doit avoir pleinement conscience de l’irréversibilité de son engagement. …

Alors, une fois cet infime moment de réflexion posé, cette cérémonie peut enfin prendre tout son sens, toute sa place, toute sa mesure spirituelle et ainsi graviter dans l’esprit de chacun des lecteurs et de ceux qui participèrent à cet événement majeur du CIJAM ….

« A la sainte Marcel prépares tes graines nouvelles…. »

 

C’est en cette matinée de Sainte Marcel que de nombreux amis et partenaires du Cijam, dès leur arrivée, non sans avoir auparavant pris un bon café chaud et brioches apportées par les Clétiens, commencèrent à s’échauffer comme le veut la tradition sur les tatamis en attendant le début des festivités ;

Nombreux sont les hauts gradés qui naturellement s’exercèrent à aider les plus novices, tandis que d’autres enchainaient déjà divers combinaisons et liaisons « debout-sol » appris dans leurs Dojo respectifs.

Puis, notre Senseï « Christian Demarre », non sans avoir corrigé de ci-de là certaines formes de corps, rédigea une fois le salut effectué, le texte d’un autre essai afin de satisfaire nos envies de connaissances et de progressions : le mouvement O ’Soto-Gari « sous différentes formes » ;

La sensation du corps restant plus importante que l’intellectualisation du mouvement, la question d’être en symbiose avec soi-même poussa les limites de chacun, à savoir : « comprendre par l’éveil sensoriel les directions à suivre » et ce, sur l’ensemble des techniques proposées.

Par exemple, dans le cas d’étude d’ O’ Soto Gari, les bras relâchés en saisie Kumi kata « sur le Judogi », Tori de par l’expiration « travail du Hara » amène Uke en déséquilibre avant l’obligeant ainsi à avancer d’un pas, simultanément (car le mouvement est « UN ») Tori transfert le poids du pied dit « de poussée » vers sa jambe arrière dite « d’appuie », amplifiant ainsi le déplacement de Uke et laissant ce dernier dans un tel déséquilibre que le fauchage de la jambe en devient superficiel, voir symbolique ;

Et de débattre ensemble dans l’exercice sur la réelle importance du travail de déséquilibre à effectuer en amont, au lieu de ne penser qu’à la finalité du mouvement, ou de vivre la chute « Ukemi » comme une protection du corps tout entier, un apprentissage de la vie, au lieu de la percevoir comme un échec, ou un déshonneur lors d’un combat, aussi loyal soit-il.

N’est- il pas plus agréable à imaginer que l’on ne perd jamais, mais que l’on apprend en permanence aussi bien de nos erreurs que de nos réussites, et que ce principe nous prédisposera à être simultanément « Elève et Enseignant », quelque soit notre niveau en la matière pour de nombreuses années.

Et naquit ainsi l’éducation et la transmission perpétuelle pour toute une vie de bonheur …

Mais je m’égare, revenons au programme de cette belle matinée ;

S’en suivit donc l’étude d’Harai-Goshi d’après les mêmes préceptes ; Et d’autres mouvements qui ne furent pas des plus simples à assimiler.

Tel Utsuri-Goshi, hanches de grande amplitude qui se pratique essentiellement en contre, fut la risposte d’Hane-Goshi 5e technique du 3e groupe du Gokyo ; puis d’un enchainement O’Uchi-Gari – Tai-Otoshi ;

Et loin l’idée de vouloir prétendre que les bienheureux du Dojo ont tout saisi de ces dernières, malgré les explications très détaillées de M. Demarre et d’autres illustres partenaires présents.

Mais, le fait de devoir apprendre encore et toujours ne nous permet-il pas de ne pas rester dans l’expectative, de continuer à être acteur plutôt que passif, d’assouvir une partie de nos questionnements sur les fondamentaux par la pratique elle-même et de ce fait de se sentir vivant lorsque nous réussissons un fauchage, une projection, une sortie d’immobilisation … qui nous semblait hors de portée, de se donner entièrement à la cause et enfin comprendre le pourquoi de l’irréversibilité de notre engagement lorsque l’on exécute un mouvement.

La matinée passa aussi vite qu’elle commença et il était grand temps de se repaitre d’un repas bien mérité au « Number-One » avant de reprendre les activités, non sans avoir eu quelques sueurs après avoir, avec mon ami Bernard , cherché Christian et Roland parti flâner non loin des surfaces commerciales avant de se rendre au restaurant.

Qu’aurions-nous fait sans nos « Sages », sans nos « Guides Spirituels » ? Vu que l’apéritif était déjà servi !

L’après-midi fut riche en démonstrations pour le plus grand plaisir de toute l’assemblée ;

Il faut dire que nous étions nombreux au Dojo Jean-Guimier, une soixante de valeureux qui, au vu du nombre de ceintures noires présentes autour des tatamis Clétiens, ne laissaient que peu de place aux autres couleurs de l’arc-en-ciel mais en respectaient d’autant plus le courage de leur jeunesse, de leur venu, de leur soif d’éducation par le judo traditionnel.

Impressionnant, le mot fut lâché par Elena, jeune élève de notre association qui partagea ce sentiment d’avoir en face d’elle une somme de connaissance incroyable de par la noirceur des ceintures environnantes, qui pourtant grâce à cet esprit de camaraderie caractérisant si bien le Cijam et la blancheur de nos judogi mettant en exergue celle de notre âme, reste accessible à tous.

M. Francisco De Sousa dirigea une démonstration d’Aïdo « Art Martial basé sur l’action de dégainer et de frapper en un seul geste : « la voie du Samouraï », entouré de Christian, Pascaline, Didier, David … et d’autres sabreurs à en faire pâlir « Katsumoto »;

« Je mourrais par le Sabre. Mon Sabre …ou celui de mon ennemi »

Puis, Rémi exerça en solo la base des quatre étapes  fondamentales de cet art :

  • Dégainé et première coupe (nukitsuke ou nukiuchi) ;
  • Coupe principale (kiri tsuke ou kiri oroshi) ;
  • Nettoyage de la lame (chiburi) ;
  • Rangement de la lame dans le fourreau (notō) ;

Ce fut par la suite, un festival gourmand d’échanges de connaissances digne d’une noble table de maître;

Emanuel Gourmelin nous donna sa recette de synchronisation des jambes et des bras pour réussir correctement une sortie d’immobilisation de type Geza-Gatame

Denis Lefloch confectionna un délicieux travail sur Harai-Goshi. (Hanche balayée, en japonais : 払腰)

Francisco De Sousa, quant à lui, adepte du Jujitsu, nous fit goûter aux joies des attaques-ripostes sur coups de points circulaires.

Mais la pièce montée fut assurément apportée par Monsieur Yvon Renelleau de par son intervention sur le déséquilibre d’Uke par l’action de l’expiration de Tori ; où la supériorité physique devient obsolète si Tori tend à garder un tant soit peu une position de stabilité.

A ce sujet, je vous invite volontiers à lire ou relire le troisième article de Monsieur Yvon RENELLEAU du 27 Mars 2012 « NOTIONS DE STABILITE » publié sur le Blog du Dojo d’Evreux.

La « coupes de ceintures noires » qui suivit mis en avant quatre courageux guerriers : Hervé, Rémi, Emmanuel et Virgile, une belle démonstration de courage et techniques malgré la fatigue ambiante de cette fin d’après-midi;

« Des guerriers qui sont prêts à donner leur vie pour un mot qui semble oublié : l’honneur »

Après quelques Randori souples, moyen de mettre en pratique tous les points abordés de la journée, le moment tant attendu des « remises de diplômes » par niveau de valeur arriva.

Les graines semées tout le long du chemin par nos maîtres avaient laissé place à un magnifique champ de blé ensoleillé.

La qualité du travail rendu au cours de l’année écoulée, les efforts engagés, les promesses tenues, la sueur pour y parvenir apparaissaient maintenant bien minimes comparativement à ce parfum de bonheur ambiant qui baignait dans l’atmosphère et transpirait sur les visages pourtant concentrés sur le cérémonial, et de pouvoir apercevoir la fierté de son professeur d’un coin de l’œil, même si l’action de rester humble devait prévaloir.

« Je crois qu’un homme fait ce qu’il peut, jusqu’à ce que son destin soit décidé »

Quel honneur de pouvoir assister également à la remise du grade de son Senseï, de celui qui nous mena sur le chemin, et même si ce dernier n’est pas forcement avec nous physiquement lorsque nous travaillons, l’esprit de droiture et de persévérance inculqué restera quant à lui toujours aussi présent sur les tatamis ;

Quel bonheur de se dire que la boucle ne s’arrêtera jamais, qu’il reste encore un long chemin à parcourir, des buts à atteindre, des amis à revoir, la vie dans chaque épis de blé ici présent.

« La vie dans chaque fleur de cerisier »

Après l’assemblée Générale du CIJAM, un verre de l’amitié fut pris dans l’école Jean-Jaurès situé non loin du Dojo et s’en suivit d’un repas festif, convivial qui permis à chacun de se remettre de ses émotions, de discuter, de refaire le monde, de raconter les souvenirs d’autrefois et de ceux qui ne sont plus là, tel M.Igor Correa, mais resteront omniprésent à jamais dans la mémoire collective et le cœur de nos anciens.

Le dimanche matin, bien que nos pieds aient ressenti le froid qui régnait dans le Dojo à peine chauffé, commença sous les meilleurs auspices par une révision du mouvement Okuri-Ashi-Barai.

Nos esprits encore embrumés de la veille, peut être dut à une eau de vie du terroir dont il ne resta que le bouchon, laissèrent place enfin à la fluidité des corps au bout de quelques essais et calibrages à effectuer.

Puis le thème abordé fut un exercice de contre-prise tiré du «  Go-No-Sen No Kata »

  • Hiza-Guruma « roue autour du genou », 2e mouvement du 1er groupe du Gokyo, à droite effectué par Uke, large esquive de Tori qui surpassant la jambe et place Hiza-Guruma en réponse à l’attaque initiale.

Un haut gradé souffla qu’il fût bon de comprendre comparativement aux idées préconçues, que dans l’étude du Go No Sen, Uke ne menait pas l’action de départ, c’est Tori qui devait par son attitude inciter ce dernier à attaquer afin d’en prendre l’entière maitrise.

Pour suivre, Sisigmond Wrona accompagné de Christian Arnaud exécutèrent devant l’assemblée une démonstration du Koshiki no-kata sous l’œil avisé et correctif de M. Christian Demarre.

Chacun de nous put choisir, suivant l’inspiration du moment, entre l’exécution de ce dernier ou l’exercice du Nage-No-Kata avant de clôturer définitivement cette cérémonie des vœux.

Les « Au revoir  » étaient arrivés ; mais ce goût amer des séparations que nous avions déjà ressenties lors d’autres stages laissa place à la chaleur des moments vécu et de ce qui en restera lorsque nous essaieront de retransmettre comme le veut notre éducation les sensations absorbées durant cet agréable week-end de Janvier ;

Et chacun de vous, telle la fleur de cerisier, restera unique et si précieux dans la mémoire et ressource existentielle du Cijam.

« La fleur parfaite est chose rare. On pourrait passer sa vie à en chercher une, et ce ne serait pas une vie gâchée »

 

Bien Respectueusement,

Aubin Pascal

Secrétaire de l’ALM

 

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