Rencontres Nationales du CIJAM le 05 et 06 Avril 2014 aux Clayes-sous-Bois.
A l’aube du 16 ème jour du mois de Germinal dénommé « jour de la laitue », une centaine de valeureux combattants de tous âges et de tous horizonsparvinrent au pied de notre bonne vieille terre des Clayes, nom émanant du vieux français « les claies » qui au sens le plus noble du terme signifierait « barrière de pâturage » ;
Et ce, afin de participer à cet événement majeur que sont les rencontres nationales du CIJAM.
Emotions en amont car retrouvailles à l’aurore qui ressemblait à un regard d’une tendresse infinieavec notre professeur Denis dit “le Breton” parti il y a quatre ans se réfugier dans le pays des bonnets rouges, terre de ses ancêtres…
Mais, trêve de nostalgie, le soleil indiquant 14h00 sur l’ombre de la bouteille de cidre du restaurant de la Ferme de Diane, crêperie local face au parc du même nom, il était grand temps de se rendre au Gymnase Guimier afin de débuter ces rencontres programmées depuis longue date.
A notre arrivée, du dojo émanait déjà une véritable ambiance de travail et de sérieux.
Que de bonheur de voir autant de monde, rien ne nous laissait à penser lorsque notre Association « A.L.M » accepta le challenge d’organiser ces dernières qu’autant de personnes répondraient à cette invitation, le plaisir ressenti était incroyable, indéfinissable presque surréaliste.
Les enfants et adultes sous la surveillance de leurs professeurs de judo respectifs, s’échauffaient et s’exerçaient à des randoris souple, nous pouvions déjà palper dans l’air ambiant des effluves combatives.
Puis du salut traditionnel effectué, s’en suivit l’explication afin que les jeunes judokas et parents présent puissent s’imprégner de l’importance de cette tradition empreint de dignité et paix intérieure.
Dorénavant, les combats allaient pouvoir s’enchainer sous le contrôle des arbitres tel Roland Cochet, Jacques Lair ou autres âmes de bonne volonté tandis que Didier Veillet s’occupait déjà depuis un moment, seul, dans les vestiaires, de la partie stratégique liée à l’élaboration des feuilles de poules.
Veni-Vidi-Vici :
Sous l’œil bienveillant et affuté de Christian Demarre responsable du CIJAM, principale courroie de transmission du savoir retransmis par Maitre Igor Correa, les bienvenues réalisèrent tout au long de ces épreuves de multiples techniques de projection, de contrôles au sol, d’étranglements et de clefs.
Des « Ippon » résonnèrent dans l’enceinte du Dojo sur le côté droit marquant la fin d’un combat, tandis que sur la gauche, le public pouvait lire sur quelques visages un peu de frustration de ne pas avoir réalisé celui du gagnant.
Les judokas étaient venu, ils avaient vu, et certains avaient vaincu, mais était-ce bien cela l’essentiel, n’y avait-il pas plus à attendre au-delà du résultat ?
Le soleil commençait à s’épuiser, Il était grand temps pour l’assemblée de prendre du repos et de pouvoir se repaitre d’un repas bien mérité, la nuit allait être courte.
Au réveil du 06 avril, jour du mélèze, nous savions qu’il ne nous restait que quelques heures à passer ensemble, il ne fallait pas perdre une seule seconde, les exercices techniques devaient prendre place face à la palabre existante.
Christian Demarre, tel un chef d’orchestre devant ses musiciens, distribua la partition d’unesymphonie détaillée issue du 1er et 2ème groupe du Gokyo : Tai-Otoshi et Uki-Goshi, puis d’expliquer que les parties de cet œuvre instrumentale étaient étroitement liées entre elle de par l’articulation des hanches, de la nuque et du point de déséquilibre à trouver.
Deux enchainements d’apparences simples, cependant une fois mis en application, les hymnes parurent un peu plus compliqués que prévu à entonner.
« Cela part dubassin, les bras souples, trop en arrière, trop en avant, pliez les jambes, soyez mobile …. »
Que de corrections, mais le jeu en valait la chandelle, la satisfaction des participants à placer un début de mouvement pouvait s’apparenter à la fraicheur d’un bouquet de jasmin cueilli à la rosée du matin.
Nous fûmes au fur et à mesure invités à participer aux démonstrations pour notre plus grande joie, et de finir par un retournement au sol sur le contrôle latéraux-costal « Hon Gesa-Gatame », un peu différent que celui que nous pratiquions.
Pourvu que tout reste en mémoire afin de ne pas en perdre dans les semaines à venir, il faudra de nouveau mettre en application pour se perfectionner, ne pas oublier, ne rien perdre de ces précieux conseils émanant du souvenir des anciens.
La remise de médailles clôturera ces rencontres nationales du CIJAM :
« Voir les résultats joints en annexes »
Un discours fut donné par les accueillants afin de remercier les intervenants, les participants adultes, enfants et de faire comprendre à ces derniers que les médailles et récompenses n’étaient pas une fin en soi, ils étaient venu avec courage, ils avaient vu l’entraide régnante au-delà du combat, ils avaient vaincu leur peur, leur appréhension et partagé un grand moment de bonheur, de convivialité.
En respectant le code moral du Judo, tous méritaient la plus belle des récompenses : le respect des ainés pour les efforts accomplis, l’estime de leurs adversaires quel qu’en soit le résultat et la fierté de leurs parents pour cette belle participation.
En fin de matinée, le pot de l’amitié sonna le départ de nos hôtes à notre grand regret, il nous restera les souvenirs d’un week-end inoubliable, des visages à jamais gravés, et de multiples invitations à honorer en attendant les prochaines rencontres.
Bien cordialement à tous.
Aubin Pascal
Secrétaire de l’ALM